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  • Cultures Numeriques::Introduction 2015

    De Ustensile
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    Présentation

    Le cours «Cultures numériques» est constitué d'une constellation d'éléments théoriques et pratiques rassemblés autour d’un effort commun: travailler à définir des cultures numériques de manière collective et transversale.

    Le but de ce rassemblement est de comprendre et de pratiquer les outils et environnements numériques actuels sous plusieurs approches (historique, philosophique et politique). Les technologies sont des cristallisations de forces diverses ­ politiques, esthétiques, économiques, etc ­ qui ne sont pas elles ­mêmes techniques.

    Ce ne sont donc pas tant les caractéristiques techniques d’Internet, par exemple, qui sont décisives pour la culture numérique (notre Zeitgeist) mais plutôt leurs effets. Non pas leur manière de fonctionner strictement parlant, mais les opérations qui soutiennent ces fonctionnements. Pour accéder à ces opérations, deux chemins s’entrecoupent et ne deviennent qu'un seul : on apprend à jouer avec les formats et les conventions, à parler le code, à le plier, le déplier et l’écrire ­tout en développant les outils théoriques (entre philosophie et poésie) pour comprendre ce que le code nous fait faire et ce que nous faisons au code.

    Le cours Cultures numériques est une boîte à outils en 2 parties, constituée de treize cours théoriques et d'un atelier pratique sur cinq cours. Alphabet, corps numérique, standards, son, textile, vidéo, camouflages et plateformes éditoriales — sont quelques uns des points d'entrée thématiques abordés. Les cours théoriques sont communs à l'ensemble des étudiants. A priori indépendants, ils participent d'un corpus commun, partagé et publié par les enseignants et les étudiants. Ces présentations fournissent un matériau à déployer / critiquer / prolonger lors des modules pratiques. La période d'atelier pratique se déplie sur trois workshops parallèles sur cinq sessions où l'ensemble des étudiants est partitionné en trois groupes. Trois professeurs référents encadrent les cinq sessions et font appel, sur trois d'entre elles, à des invités qui accompagnent la problématique.

    Acquis d’apprentissage, objectifs

    Le but n’est pas de devenir expert mais d’apprendre à produire en bidouillant, en bricolant et en inventant sa propre pratique. Cela nous semble en effet primordial au sein de systèmes (logiciels et autres) actuels, qui tendent souvent à homogénéiser les pensées et les pratiques et à designer les apparences de la façon la plus lisse et rassurante possible. Nous ne recherchons pas la performativité ni même l’efficacité, mais plutôt la prise de risque, le lo­fi et la contestation constructive. Ainsi, le cours vise à donner aux étudiants de première année un ensemble d'outils théoriques et pratiques qui leur serviront tout au long de leurs études. Le but n'est pas tant d'approfondir mais de proposer des repères et des méthodes pour rendre compte du monde numérique et de la culture contemporaine : sensibiliser aux enjeux, comprendre les périls, se saisir des chances. Les participants développeront un "carnet de note" dont la forme doit évoluer en cours d'année. L'intérêt de cet exercice est en effet de recueillir des éléments et de structurer des contenus présentés et partagés lors des cours tout en se posant la question du support. Les participants prennent soin de la documentation en collaboration, la partagent et l'augmentent de leurs réflexions et résultats.

    Critères d’évaluation

    Publication des prises de note et documentation des ateliers.

    Qualité des intentions et de la réalisation du projet de workshop.

    Présence et participation des étudiants.

    Mode d'évaluation

    L'évaluation sera ponctuelle.

    Une évaluation théorique aura lieu en fin de premier quadrimestre.

    La présentation d'un projet (pouvant être collectif) prolongeant le workshop pratique sera évaluée au deuxième quadrimestre.